Ce que Jean François PAILLOT est devenu suite au procès, je l’ai déjà expliqué :
- Il a été condamné au bagne de l’ile Nou comme je l’expliquais dans l’article N comme Nou où j’ai partagé son maigre dossier de bagnard.
- Il est décédé assez rapidement après son arrivée en Nouvelle Calédonie, vu que son décès a été déclaré à peine 4 mois après son embarquement sur le Tage, comme je l’expliquais ensuite dans l’article Q comme Quatre.
Il me reste un document relatif à sa condamnation à présenter dans le cadre de ce challenge, celui situé tout en haut de la pile, le dernier que l’on a déposé et donc le 1er que l’on découvre quand on ouvre le dossier bleu de l’affaire : l’annonce du verdict. C’est lors de la séance du 16 novembre 1880 de la Cour d’Assises des Ardennes que Jean François PAILLOT a été fixé sur son avenir, suite à l’assassinat qu’il avait commis sur Edouard Amédé GAIGNIERE.
3 questions, 3 réponses
Jean François PAILLOT, accusé présent, est-il coupable ? d’avoir, le 22 septembre 1880, à Donchery, commis volontairement un homicide sur la personne d’Edouard Amédé GAINIERE | Oui à la majorité |
Circonstances Cet homicide volontaire a-t-il été commis ? 1°. Avec préméditation | Oui à la majorité |
2°. De guet-apens | Non |
La déclaration du jury mentionne aussi « A la majorité, il y a des circonstances atténuantes en faveur de l’accusé ».
Déclaré coupable d’assassinat, Jean François PAILLOT a été condamné à 20 ans de travaux forcés.
L’acte d’accusation
Le Procureur général près la Cour d’Appel de Nancy avait rédigé l’acte d’accusation correspondant quelques jours plus tôt, le 27 octobre 1880.
Il y rappelait les principaux faits de l’affaire, et les aveux de Jean François PAILLOT sur les faits reprochés, la préméditation et le guet-apens.
Il était alors accusé d’avoir commis volontairement homicide sur Edouard Amédé GAIGNIERE et d’avoir agi avec préméditation et dans des circonstances de guet-apens. Je l’avais déjà présenté dans l’article R comme Réquisitoire et Renvoi.
Sources : AD Ardennes
Illustrations : AD Ardennes, collection personnelle
Ce verdict est cohérent avec le reste des éléments. Dommage qu’ils ne précisent pas quelles circonstances atténuantes ils ont retenues.
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