X comme Mariage

A plusieurs reprises dans les articles précédents et sur les documents du dossier judiciaire utilisés en illustrations, il est indiqué que Jean François PAILLOT est marié, mais sans donner plus de précision. Abordons le mariage Jean François PAILLOT X Marie LEFEVRE dans cet article.

Ils se sont mariés le 28 août 1878 à Raucourt-et-Flaba, à peine plus de 2 ans avant l’affaire au coeur de ce challenge AZ 2023. Il a 21 ans, elle 19. Jean François est déjà chanteur ambulant tandis que Marie est ouvrière en fer (comme sa mère et sa belle-mère, la mère de Jean François ) et domiciliée à Raucourt également.

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Les relations entre époux

Plusieurs témoignages présents dans le dossier expliquent le type de relation existant entre les époux :

Gustave THIRIET, le maire de Raucourt déjà abordé dans l’article T comme Thiriet

« (…) Je ne suis ni parent, ni allié de l’inculpé et je ne suis pas à son service. Je connais personnellement PAYOT. (…) Je ne sais pourquoi il a épousé sa femme. Je crois qu’à l’époque, sa femme ne s’entendait pas très bien avec ses parents. PAYOT a pris une patente pour vendre de la bimbeloterie et peu de temps après il a renvoyé à Raucourt sa femme qui habite avec sa mère et qui est une ouvrière laborieuse et une honnête femme. Elle assiste sa mère et entretient ses frères plus jeunes.

Quant à PAYOT, il revient à peu près tous les trois mois et paraît être en bonne intelligence avec sa femme. (…) »

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Comme Jean François PAILLOT l’explique lors d’un des interrogatoires, il était régulièrement absent du domicile conjugal pour ses tournées de chanteur ambulant. Mais il semble que la situation convenait aux 2 époux. 

« Q – Depuis quand êtes-vous marié malgré votre infirmité ?

R – Il y a 2 ans au mois de juillet, c’était pour avoir une compagne en voyageant, elle était ma voisine et a 2 ans de moins que moi ; mes parents ont été satisfaits de mon union.

Q – Il semble que votre femme ne vous accompagne pas dans vos voyages ?

R –  Je lui avais fait une boîte espérant qu’elle viendrait et gagnerait sa vie comme moi en chantant mais elle n’a pas voulu parce que ce métier ne lui plaisait pas. Je gagne très bien ma vie et ne suis pas à la charge de ma femme qui ne veut pas d’argent de moi quand je lui en offre. Je reviens à la maison tous les 3 ou 4 mois. (…) Je vis en bonne intelligence avec ma femme qui reste chez sa mère. Elle s’occupe à faire la lessive, pour augmenter les gains qu’elle fait dans sa profession d’ouvrière en fer. (…) »

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Tout comme les parents ou la soeur de Jean François PAILLOT, son épouse ne semble pas avoir été interrogée : ni pour témoigner de son état physique, ni pour évoquer sa santé mentale.

Qu’est devenue Marie LEFEVRE après la condamnation et le décès de son mari ?

Veuve, Marie LEFEVRE a convolé en secondes noces avec Jacques POSTAL, de profession ferronnier, le 22 septembre 1883 à Raucourt-et-Flaba. De son côté, Jacques POSTAL avait également été marié une première fois, avec Marie Clémentine VASSEUR, décédée le 25 décembre 1882.

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Ensemble, ils ont eu au moins 5 enfants :

• Adèle Laurence, née le 28 juillet 1884 et mariée en 1903 à Raucourt
• Marthe Ellisabeth, née le 3 mai 1889, mariée en 1909 à Raucourt et décédée à Epinay-sur-Seine en 1961
• Louis Victor, né le 16 avril 1892, marié en 1955 à Sedan et décédé en 1964 à Sedan également
• Marie Amélie, née le 1er avril 1894
• Henri, né le 11 octobre 1898, marié en 1938 à Sedan et décédé en 1966 à Sedan également

Jacques POSTAL, le mari de Marie LEFEVRE, est décédé le 15 janvier 1905 à Raucourt-et-Flaba, à 51 ans. A ce jour, je n’ai pas retrouvé trace du décès de Marie LEFEVRE, qui lui a survécu.

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Sources : AD Ardennes, Geneanet

Illustrations : AD Ardennes, collection personnelle